Un café?

Un petit café?

Comme en Orient?

Avec le marc de café et tout et tout?

Par ici que je vous explique le pourquoi du comment...

L'instrument là, c'est un djezveh ou un sourdajman (en arménien), celui-ci est en cuivre, on me l'a rapporté d'Istanbul. En Orient, on fait le café traditionnel avec cette petite casserole.

Le café oriental est moulu deux fois plus finement qu'un café classique. Ici du café Grec Bravo et là du café Libanais, nature ou à la cardamome 
(les deux sont vendus dans ma boutique)

Pour la petite histoire, le premier magasin de café fut ouvert à Marseille vers 1670 par un Arménien, Pascuali Haroukian. Ce dernier ouvrit, quelques années plus tard, une Maison de Café à Paris, Quai de l'Ecole, puis à Londres par la suite. D'autres Arméniens ouvriront, à leur tour, des Maisons de Café aux quatre coins de l'Europe. 

Dans la tradition Arménienne, le café est vecteur de convivialité et d'hospitalité.

Voici comment le préparer

1/ Faîtes chauffer l'eau dans votre djezveh avec la quantité de sucre que vous mettez habituellement dans votre tasse. 

2/ Retirez le djezveh du feu lorsque l'eau commence à frissonner

3/Incorporez le café (une cuillère à café rase par tasse)

5/ Mélangez délicatement et remettre sur le feu doux en mélangeant jusqu'à ce que le café remonte.

6/ Mélangez encore, le café redescend puis il remonte, ainsi de suite deux fois.

7/ Servez dans des tasses

8/ Buvez lentement, le marc est au fond. 

Autrefois, lorsque deux familles Arméniennes désiraient marier leurs enfants, ils se réunissaient autour d'un café. La jeune fille était alors chargée de préparer ce breuvage aromatique.

A sa façon d'élaborer le café, la famille du prétendant savait si la jeune fille acceptait ou non de se marier avec le jeune homme.

Une manière courtoise, en somme, de résoudre une affaire délicate sans un mot.
Après on peut toujours lire l'histoire dans le marc de café, mais ça c'est autre chose.